Le sevrage tabagique fait partie des demandes les plus fréquentes des personnes ayant recours à l’hypnothérapie. Nombreux en effet sont ceux qui ont essayé différentes méthodes pour se libérer du tabac sans obtenir de francs succès et pour bien comprendre leurs difficultés, il est intéressant d’observer le mécanisme d’apprentissage des gestes tabagiques touchant la quasi-totalité des fumeurs.

L’homme ne présente aucun goût naturel pour le tabac, chaque personne ayant expérimenté la cigarette reconnaîtra aisément que les premiers essais tabagiques provoquent nausées et suffocation, le corps faisant bien comprendre au futur fumeur que le tabac est un élément toxique.
La plupart du temps, l’individu fume ses premières cigarettes durant l’adolescence pour affirmer sa personnalité, marquer son appartenance sociale à un groupe ou imiter le comportement des adultes. S’il persiste malgré les réticences corporelles, il finit par réussir à tolérer et mieux apprécier le tabac, fumant ainsi ses premières cigarettes de manière tout à fait consciente dans les moments qu’il choisit et lui semblent opportuns.

Le subconscient intègre peu à peu cet apprentissage qui fait bientôt partie de son quotidien de vie jusqu’au moment où le celui-ci est parfaitement assimilé et devient aussi naturel que toute autre chose apprise progressivement comme marcher, communiquer ou lire.
Cet apprentissage tabagique peut prendre des teintes différentes selon les personnes : certains assimileront la cigarette à un moment de détente, d’autres seront plus enclin à fumer dans un moment nécessitant de l’attention et de la concentration, ce qui est pure illusion car le tabac est un facteur de stress, inhibant les facultés cérébrales.

Vient ensuite s’ajouter avec le temps une notion physiologique, la nicotine s’intégrant peu à peu à la chimie cellulaire de la personne, qui la réclame ensuite pour son fonctionnement. Il s’agit donc d’une drogue engendrant une dépendance.
Pourtant, lorsque l’individu tente un sevrage par lui-même, il s’affranchit rapidement de la dépendance nicotinique, dont le composant ne demeure que quelques jours dans le sang et disparaît rapidement.

La part la plus primitive de l’être humain, située au sein du cerveau limbique, dispose d’un goût prononcé pour les habitudes qui rassurent en créant une satisfaction d’un besoin de sécurité et déteste les changements.
Un sevrage étant considéré par cette part de l’esprit comme un changement important dans les habitudes rassurantes de l’individu, c’est le plus souvent le besoin de cette mécanicité qui risque de le pousser à reprendre et d’avoir raison de sa volonté seule, luttant face à la puissance de son propre esprit et des milliers de gestes naturels effectués par le passé.

L’hypnose présente en ce sens des avantages certains permettant de conduire la personne à modifier le mécanisme source engendrant le besoin de l’habitude.
il est possible de vous accompagner à ancrer en vous l’idée de cette séparation tabagique et d’implanter profondément l’idée de la libération du tabac et de substituer de nouvelles habitudes « non fumeur » pour substituer le réflexe tabagique.